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Du vitrail certes, mais plus libre artistiquement, plus performant techniquement, et nettement plus économique.

Petit rappel historique :
En plus de mille ans le décor en verre a connu des hauts et des bas. Refusant de « jouer à l’artiste » dans cette application, Philippe Brumaire aime à rappeler que le vitrail est avant tout une industrie. Des milliers d’artisans se vouaient par compagnies à la lumière colorée des églises gothiques. Par contre, vers la Renaissance, les artistes s’emparent du marché et peignent le verre au jaune d’argent et à la grisaille. L’industrie du vitrail en meurt. C’est seulement à la fin du XIXème qu’une nouvelle industrie décorative le fait renaître, qui va voir des entreprises aux centaines d’ouvriers-artisans garnir coupoles, vérandas, pergolas et autres ouvertures dans toute l’Europe. Aux USA Tiffany industrialise le vitrail à grande échelle en remplaçant le joint plomb par le joint cuivre-étain plus rigide.

Mais au XXème siècle le vitrage fait un bond avec l’invention du verre float (grandes surfaces*) puis du double-vitrage isolant etc. Religieusement attardé au joint plomb, le vitrail finit par disparaître des demeures**. En France, quelques restaurateurs d’églises survivent à ce déclin. On finira par vendre du « film vitrail » à la Foirfouille… Pendant que certaines techniques industrielles (gravure laser, fusing, etc) pallient plus ou moins la disparition du verre de couleur.

* Noter que seule notre technique permet une décoration partielle du vitrage.
** Rappelons que le vitrail au joint plomb est fragile, non isolant, perméable à l’air , et ne tient, au-delà de 40cm, que grâce à des vergettes et des barlotières en ferraille qui hypothèquent le dessin. Sa durée de vie en bon état n’excède guère cent ans : les lois de la pesanteur…